Jean-François Pons, avec l’aimable autorisation de la revue Banque
Le rôle de la finance durable – accompagner les clients (entreprises, ménages, collectivités publiques) dans la transformation durable de nos économies, faciliter leur action, voire les y inciter – s’est fortement développé récemment, mais il doit encore s’accroître en 2023, en ligne avec les objectifs ambitieux de l’Union européenne (UE).
Pour cela, un nouvel élan collectif est nécessaire. La finance durable européenne s’est beaucoup développée depuis l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Elle a créé des outils spécifiques de financement (obligations durables, prêts verts, etc.) et d’épargne (fonds d’investissement verts ou durables par exemple). Les émissions d’obligations durables au sens large se sont élevées à 1 070 milliards de dollars (dont 560 milliards de dollars vertes, 210 durables et 300 milliards sociales), dont 40 % en Union européenne.
Une réglementation européenne s’est mise en place. Elle vise en priorité à assurer la transparence de la situation et des perspectives des entreprises financières et non financières, notamment vis-à-vis du climat. Son but est d’inciter les entreprises à s’aligner sur les objectifs ambitieux de l’UE contenus dans le programme appelé « Pacte vert » (Green Deal), mais aussi de mieux mesurer et de mieux prévoir les multiples impacts possibles et les développements les plus adaptés.